Comment est né SANTAÏA?
«Santaïa est née tout naturellement… Depuis toute petite, avec mon amie d’enfance, on faisait nos bijoux. Certaines copines allaient acheter des bonbons entre les cours, nous on allait acheter des perles!!! Puis après les encouragements de beaucoup de personnes, il y a eu l’impulsion supplémentaire d’une amie chère à un moment particulier de ma vie. La réflexion a duré…24h avant de faire mes premiers achats de matériaux à Paris! Et j’ai donc créé cette entreprise locale basée sur le bijou artisanal et élargie avec une gamme d’accessoires. Mes deux amies se reconnaîtront…»
D’où vient cet attrait pour le fait-main, pour l’artisanat?
« Je suis née dans une famille créative où les mains se sont toujours activées pour fabriquer, ont toujours «dansé» au milieu des tissus et autres matières…
Deux Grands-Mères formidables m’ont transmis le goût de la matière, des teintes et du raffinement: l’une couturière professionnelle très appliquée et l’autre élève de l’Ecole des Beaux Arts et passionnée par la mode toute sa vie. Ma mère m’a transmis la patience et le courage de sa Maman, partie trop tôt: elle cousait jusque très tard dans la nuit pour ses clientes. Et pour couronner tout ceci, mon père, ayant fait les Arts et Métiers et passionné de mesure par sa profession, m’a transmis son goût de la précision.
Dans ma famille on touche, on mesure, on coupe, on assemble…
Les mains expriment notre créativité et notre notion de l’esthétisme. Elles en sont le dernier relai. On a des idées à l’esprit, des souvenirs de vie, de voyage, de couleurs, des envies et on imagine… La dernière étape est la mise en forme par nos mains pour faire devenir nos idées visibles par autrui et ce, dans beaucoup de métiers: en cuisine, en peinture, en musique, en couture…
Les bijoux de la marque SANTAÏA sont donc tous faits main dans mon très petit atelier. »
D’où viennent les inspirations de bijoux faits main et les choix de collaboration d’accessoires?
« C’est une alliance de mes racines et de mes voyages. Ces deux notions sont pour moi riches et complémentaires. Elles se nourrissent l’une l’autre. Nos racines font la personne que nous sommes avec la culture qui est ancrée en nous, qui devient presque notre ADN. Et il n’y a pas meilleure inspiration à la création et à l’ouverture d’esprit que le voyage et les rencontres.
Alors, les belles découvertes que j’ai la chance de vivre dans les escales de mon premier métier, hôtesse de l’air sur long-courrier, ont permis que mes mains continuent le «ballet» des mains de la famille. Lors d’escales citadines ou dans des lieux très sauvages que cela soit lors de mes voyages professionnels ou personnels, je m’inspire d’ambiances, de tendances et de rencontres.
Au retour de mes voyages, des images restent et les idées naissent en se mariant à ma culture et mes aspirations naturelles. J’étoffe ces idées lors des Salons professionnels en France ou en Europe au cours desquels j’achète mes matériaux. Cela permet de garder une influence nomade en adéquation avec la qualité européenne. »
Il y a chez SANTAÏA un esprit très estival tendance «nature authentique» et «bord de mer méditerannéen» et un style très chic citadin l’hiver? Comment expliquer la cohabitation de ces deux tendances?
« C’est une question très interessante car cela décrit bien l’identité de ma Marque..et ma vie! Je suis originaire du Lot près de Rocamadour où la nature est très présente: la roche calcaire des Causses par exemple, est très imposante. J’ai une attirance naturelle pour les écrus, les gris pâles bleutés, les matières très minérales qui me rappellent cela. J’ai ensuite vécu plusieurs années en Corse-du-Sud en bord de mer et naturellement, l’été les teintes turquoises, tous les bleus, les rouges corail, et les blancs m’inspirent et j’en ai besoin. Je suis dans ces deux lieux fabuleux très régulièrement où sont ma famille et mes amis. Ce sont des endroits que l’on ne quitte pas. Ces 2 lieux où le sacré prend une place importante expliquent également mes bijoux avec des petites croix ou la Vierge. L’hiver je suis souvent à Toulouse, ville à forte identité culturelle authentique, ville de sorties, de restaurants, de spectacles d’où ces styles citadins chics pour l’hiver pour la femme et l’homme qui aiment sortir et être classe mais sans artifice.
Mais ces deux inspirations et influences sont complémentaires, se rejoignent dans leur style par les matières de belle gamme et plaisent à la même clientèle car reflètent la vie actuelle. La femme et l’homme SANTAÏA, en général, sont très actifs et passent du travail, aux afterworks, aux semaines 2.0, aux week-end à la campagne ou à la mer. Nos vies effrenées d’aujourd’hui nous ont fait devenir très mobiles pour nous préserver et nous avons souvent une vie l’été et les week-end différente de la semaine avec des envies plus naturelles et moins sophistiquées. Ceci explique également le choix des accessoires chez mes fournisseurs français, italienset espagnols: un style urbain élégant et un style bohême chic mais toujours axés sur le choix de belles matières.
Et ces 2 styles se rejoignent sur deux aspects très importants pour moi: l’originalité et la liberté. J’aime suivre les tendances, evidemment, mais en ajoutant ma touche. Je n’aime pas la mode «obligatoire» ou «imposée» qui consiste à faire ou porter un vêtement ou un bijou car c’est la mode et voir que tout le monde a le même style, que cela nous convienne ou pas car …c’est le moment!
Ce souhait d’originalité explique également pourquoi je ne travaille qu’en petites séries, petites collections ou en pièce unique parfois. »
Quels sont les projets chez SANTAÏA?
«Bien sûr, je souhaite me développer encore mais j’ai une ligne de conduite à laquelle je tiens tout particulièrement: je ne veux surtout pas m’éloigner de ma personnalité et de mes valeurs de travail artisanal à taille humaine. Je souhaite aussi garder cet esprit libre et l’authenticité dans mes créations et collaborations.
Je veux que SANTAÏA continue à refléter mon style, mes origines et ma vie. Je veux rester moi-même et rester fidèle aux clientes et clients qui me suivent depuis le début.
Je veux garder le même….visa pour le style!»